03/04/2022 MFT ® – Secrets d’amorce d’hiver

MFT ® – Secrets d’amorce d’hiver

Les spécificités des amorces pour la pêche d’hiver

Sources : site de tof

L’hiver les poissons ne bougent pas beaucoup, un peu comme s’ils hivernaient, ils se tiennent aux endroits les plus profonds et donc les plus chauds en attendant tranquillement que la température de l’eau s’adoucisse. Du fait du peu d’activité ils n’ont pas besoin de se nourrir beaucoup. Les amorces d’hiver doivent en tenir compte et sont donc peu nourrissantes. Certains pêcheurs mélangent de fortes proportion de terre (supérieur à 50%) pour appauvrir les amorces qu’ils utilisent à la saison chaude. Pourtant depuis quelques années nous voyons apparaître des amorces spécifiques pour la pêche hivernale (noires).

Les deux méthodes sont valables mais je pense qu’une amorce spécial hiver est meilleure. Les produits composants cette dernière ne sont pas seulement plus pauvres, ils sont aussi beaucoup plus odorants et c’est à mon avis cela qui les rend supérieurs aux formules été mixée à de la terre. En effet, plus l’eau est froide et moins les propriétés olfactives d’une amorce agissent. Il faut donc souvent doubler cet aspect pour attirer de loin les poissons retissant à bouger. Il faut également des farines les plus fraîches possibles, plus une farine est fraîche plus elle dégage d’effluves dans l’eau.

D’autres facteurs diffèrent d’une recette d’hiver et d’une recette d’été. Premièrement la granulométrie, plus les particules d’amorces sont grosses moins le poisson a besoin de manger d’éléments composants l’amorce et inversement. Donc une amorce à fine granulométrie obligera le poisson à manger beaucoup plus de particules d’amorce pour se gaver. Le poisson se nourrissant d’avantage en été qu’en hiver une granulométrie fine est un point très important.

Secundo la couleur, en hiver les poissons sont très craintifs et se cachent à raz du fond au milieu des déchets organiques (feuilles, herbes en décompositions, vases…) à l’abri du regard des carnassiers. Les poissons se comportent un peu comme des caméléons, ils prennent tant bien que mal la couleur du fond de leurs lieu de vie pour mieux se cacher. Une petite expérience illustre cela, quand vous attrapez un gardon, il est plutôt foncé, vous le placez dans un récipient clair et revenez 10 minutes plus tard et bien le poisson s’est éclairci. Il suffit de le comparer à un autre poisson venant de se faire prendre pour voir qu’ils n’ont plus la même couleur.

Ceci a des conséquences sur la couleur de l’amorce, pour permettre aux poissons de pouvoir rester cachés ou du moins avoir le sentiment de l’être, l’amorce devra être de la couleur du fond de votre lieu de pêche! En hiver les fonds ayant de fortes proportions de déchets organiques, ceux-ci étant foncés, voir noirs, il est important que l’amorce soit de couleur noire ou très foncée. Un autre aspect qui intervient sur la couleur c’est la visibilité. Quand une eau est claire le poisson a un meilleur champs de vision que lorsque celle-ci est trouble. Tout comme nous quand il y a du brouillard ou de la bruine nous voyons moins loin que par temps clair et dégagé. Ce dernier point est important, par eau claire les poissons sont donc beaucoup plus visible par les carnassiers et tout ce que nous avons dit sur l’amorce noire est entièrement valable, mais par eau trouble ça ne l’est plus.

En eau sale, il convient d’opter pour une autre couleur. Le rouge est une couleur qui se voie beaucoup mieux dans une eau boueuse et qui reste une fois sur le fond du lieu de pêche suffisamment foncé pour que le poisson se sente en sécurité. En effet au fond de l’eau les couleurs sont fortement atténuées et plus il y a de fond plus le monde aquatique devient noir et blanc. Ce qui veut dire que le rouge prend une couleur gris foncé. Là aussi une petite expérience facile le prouve, il suffit de diminuer le contraste de la couleur de la télévision quand il y a du rouge et d’observer comment cette couleur se transforme.

Farines d’hiver

Les Neutres :

La chapelure rousse :


Élément de base de toutes les amorces d’hiver, il est peu gavant et très apprécié de tous les poissons. Elle est un peu salé, légèrement dispersant et de couleur rousse. En plus elle est très facile à fabriquer soit même.

La Chapelure Rousse

Il existe plusieurs méthodes pour fabriquer cette farine qui est sans doute la plus utilisée à la pêche. Elle est la base de nombreuses amorces aussi bien des formules personnelles que des amorces des plus grandes marques. C’est un produit qui a la particularité d’intéresser tous les poissons, elle est légèrement salée, dispersante et peu nourrissante. Attention toutefois lors du mouillage de l’amorce c’est une farine qui boit beaucoup d’eau. Il est par conséquent recommandé de mouiller l’amorce en plusieurs fois pour lui laisser le temps d’absorber l’eau qu’elle demande, sinon l’amorce serait trop sèche et deviendrait très peu collante.

Méthode 1 :
Vous pouvez allez chez votre boulanger et récupérer les miettes de coupes, c’est à dire les miettes du pain qu’il coupe à ses client. Puis passer le tout dans un moulin à café ou tout autre appareil pour atteindre la granulométrie de votre choix.

Méthode 2 :
C’est la méthode que j’emploie, je n’ai pas encore réussi à négocier avec mon boulanger. Tout d’abord je récupère mes vieux morceaux de pain ceux qui sont trop durs pour les manger, j’ai aussi quelques fournisseurs dans ma famille. Je les mets de côté. La veille ou le matin de la partie de pêche, j’en prend un peu et en met dans un seau. Je tape dessus avec une masse ou un marteau et passe le tout dans un tamis. Et ainsi de suite jusqu’à l’obtention de la quantité désirée. Si il le faut je rajoute des morceaux de pains. A ce stade nous obtenons ce que l’on appelle de la chapelure blonde. Pour de la blanche il faut gratter la croûte avant de broyer.

A présent passons la chapelure dans une poêle et faisons la roussir, cette étape est à faire dans une buanderie ou à l’extérieur car ça sent très fort dans toute la maison. Attention de bien remuer sans cesse car une chapelure noire ne marche pas. Il faut qu’elle soit rousse! Sur la dernière photo nous voyons avant et après la phase de roussissement de la chapelure.

Attention de ne jamais mélanger la chapelure rousse chaude dans l’amorce, ça risquerait de modifier sensiblement l’effet de l’amorce qui pourrait du coup être moins nourrissante et moins collante que voulu!

Astuce : en été quand les poissons sont très mordeurs il y a quelques petits plus qui fond la différence, comme par exemple utiliser de la chapelure rousse caramélisé. Il s’agit une fois la chapelure grillée de mettre du sucre ou mieux du sucre vanillé dans la chapelure chaude et de bien mélanger.

A table les poissons la chapelure est prête.

Gazelle grillé :
Produit extrêmement léger (l’amorce descend très lentement les couches d’eaux), qui colle pas et ne gave pas le poisson. L’un des produits de base pour la pêche de surface.

La biscotte :
Tout comme la chapelure rousse c’est un produit peu gavant, peu salé et très apprécié des poissons. Étant plus légère, elle est a réserver pour les pêches de surfaces.

Les Terres et sablons :
Le produit le moins gavant qui soit est bien entendu la terre. Elle permet de lester l’amorce et de l’appauvrir. En effet dans le courant les farines seuls sont trop légère et il faut un produit qui permette à l’amorce d’atteindre rapidement le fond et qui y reste. C’est le rôle de la terre. Suivant celle-ci il est possible de recoller l’amorce ou de faire nuager l’amorce. Chaque terre à des couleurs et des propriétés différentes. La terre de somme alourdi une amorce pour eau peu courante et nuage quelque peu. La terre de rivière ne nuage pas et colle fortement. Le sable leste fortement l’amorce mais ne colle pas du tout. Etc….

Les Dispersants :

Le chenevis grillé :
L’un des produits les plus appréciés de tous les poissons, notamment du gardon. C’est une farine très foncé. Le chènevis grillé est beaucoup moins riche en huile que le moulu, il est donc mieux adapté à la pêche d’hiver, il dégage une forte odeur qui attire les poissons de loin ce qui est très important l’hiver, ou l’attrait olfactif se dissous moins dans l’eau froide. C’est une farine dispersante (verticale), il faut donc en tenir compte, d’ailleurs beaucoup de pêcheurs utilisent le chènevis grillé mis sec dans l’amorce mouillé pour accentuer le travail de celle-ci.

Coco belge et coprah sec :
Ce sont deux dérivés de la noix de coco et leurs modes de fabrications sont similaires. Pour extraire l’huile de noix de coco, la partie blanche de ce fruit est pressé très fortement. Cette action en plus d’appauvrir la farine, la chauffe fortement et elle s’assombrit. Le résidu de cette action est appelé coco belge ou coprah. La différence entre les deux farines est le degré de pressage qui est plus important pour le coco belge. Celui-ci est donc un peu moins nourrissant que le coprah sec (aussi appelé coprah nature). La couleur n’est pas tout à fait la même, le coco plus pressé est presque noire et le coprah brun. Ces deux farines sont utilisés pour faire travailler l’amorce sur le fond de façon horizontale et verticale, deux des produits les plus efficace pour faire cela. Le coco est mieux adapté pour des amorces noires, couleur qu’il est déjà.

Noir belge :
C’est un extrait de champignon qui est tout comme le coco belge très dispersant (un peu plus même) et de couleur noire. En vois de disparition. Était très utilisé en Belgique.

Semoule de maïs (polenta) :
Lors du broyage du grain de maïs, on obtient deux produits distinct! La farine qui est le cœur et la semoule qui est la partie extérieur jaune. C’est un des seul produit pour faire travailler les amorces de façon horizontale, c’est a dire sans faire remonté les substances vers la surface, juste au fond de l’eau.

Les Collants :

Le chenevis moulu :
C’est une farine très foncé-verte. Depuis peu il existe des amorces dites explosives qui vont chercher le poisson très loin. Ceci est réalisé grâce à des produits comme le chènevis qui en dégageant leurs huiles attirent le poisson de très loin. Le chènevis moulu est très riche en huile, il est donc à réserver aux pêches de gros poissons. Il est légèrement collant.

Biscuit :
Il existe toutes sortes de biscuit (du gras, au chocolat, à la vanille, galettes de gaufres…). Ce qui fait leurs forces c’est la quantité de sucre qu’ils contiennent. Les poissons ne sont pas indifférents aux produits sucrés au contraire. Pour l’hiver le biscuit chocolat de par sa couleur est très efficace et le chocolat qu’il contient de par son odeur forte en cacao attire les poissons de loin.

Noix grasse :
A base de noix broyé, c’est une farine très collante, nourrissante, de couleur très foncé et qui teinte l’amorce presque en noire. Excellent collants pour l’hiver. Je l’utilise à la place du PV1 qui est un peu plus claire. Attention à sa conservation difficile, produit huileux, donc qui rancit vite. Les fabricants d’amorces détiennent le secret de fabrication, car prendre des noix et les broyés ne permet pas de réaliser un produit aussi collant!

Coprah mélassé :
Réalisé à l’aide de coprah sec et de mélasse liquide (dérivé de sucre liquide). Le coprah est mélangé avec la mélasse et une fois atteint le maximum de mélasse que le coprah peux absorber, l’ensemble est tamise. C’est un produit très sucré, collant et nourrissant. Par contre une fois sur le fond de l’eau la mélasse étant très soluble, l’amorce se met à travailler tout doucement. Sorte de collant avec effet dispersant à retardement.

PV1 :
Littéralement : protéine végétale de première catégorie. C’est un excellent collant et riche de couleur roux. Sans doutes le produit le plus utilisés par les pêcheurs pour coller leurs amorces. Je le réserve au amorce rouge, pour la noire je lui préfère la noix grasse.

Pain d’épice :
Sans doute avec la mélasse liquide, le produit le plus collant qui existe. C’est un produit très riche et très collant, à réserver aux pêches ou le courant est très fort. Sa fabrication est très simple, du pain d’épice du commerce qui est broyé. Je lui préfère le pain d’épice au chocolat que j’ai la chance de trouver en ce moment dans les commerces à l’occasion des fêtes de noël. C’est ni plus ni moins que du pain d’épice enrobé de chocolat, très apprécié des gardons dans le courant.

Epicéïne :
C’est ni plus ni moins une sorte de biscuit, rien à voir avec son nom dont on croirait un dérivés d’épices. Les caractéristiques mécaniques sont proches du biscuit, il est un peu moins collant donc à réserver plus aux eaux peu courantes comme les étangs.

Mélasse liquide :
Dérivés de sucre sous forme liquide. Le produit le plus collant qui existe et le plus riches aussi par le sucre qu’il contient. Permet de coller un peu plus fortement une amorce. Le mieux est de le verser dans un petit récipient contenant de l’eau, de bien mélanger et de mouiller l’amorce avec. Il est plus collant qu’un additifs sous formes liquides genres « aromix ». Très utilisé pour une même amorce avec deux effets mécaniques différents. A savoir une amorce qui colle un peu plus en la mouillant avec et une amorce se dispersant plus rapidement sans.

Les Additifs :

Sang en poudre :
Odeur et effluve très forte, permet de réveiller le poisson en hiver, attention toutefois dans les pêches par fort courant il se dispersent rapidement.

Farine de poisson :
Tout comme le sang elle est très odorante. Mais se dissous moins dans l’eau, dans le courant il est possible d’en utiliser et ceci avec grand succès.

Sel :
Les poissons ont des besoins en sel minéraux plus important l’hiver. Il convient d’en mettre se qui semble les attirés.

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